Padre Pio, les stigmates

Padre Pio
Les stigmates


Pour les mystiques, la souffrance est une joie car elle leur permet de s'unir par amour à la Passion du Christ pour le salut des hommes. C'est pour cette raison que les mystiques ne souhaitent pas que leur souffrance diminue mais qu'ils prient pour qu'elles soient plus intenses et pour pouvoir les supporter, par amour.

Les stigmates invisibles




Le 7  septembre 1910, il reçoit les stigmates à Pietrelcina.
Les stigmates disparaissent, le Seigneur ayant exaucé sa demande de les rendre invisibles sans cesser cependant de lui en infliger la souffrance.
La stigmatisation invisible de Padre Pio fut connue à Pietrelcina en septembre 1915.
En souvenir de cet évènement, Mercurio Scocca érigea une chapelle autour du tronc de l'orme où il s'était produit.
Cette "Capellina" se trouve à l'endroit appelé "Piana Romana", où les parents de Padre Pio possédaient un lopin de terre qui est à présent la propriété de la nièce de Padre Pio.
La transverbération

Padre Pio vivait depuis 8 ans avec la douleur des stigmates invisibles.
Le 5 août 1918 puis le 20 septembre 1918, il manifeste des symptômes ou des signes faisant référence à la transverbération (transpercement du cœur par un dard spirituel avec saignement réel) et des stigmates (plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax), qu'il cherche à cacher avec des mitaines.
Le 5 août 1918, alors qu'il confessait au séminaire lorsque "apparut un personnage céleste qui brandissait "une sorte d'instrument qui ressemblait à une très longue lame de fer à la pointe bien aiguisée", de laquelle semblait "sortir du feu" et il "la lança de toutes ses forces" sur son "âme". Il se sentit mourir et aussitôt congédia le jeune garçon qu'il était en train de confesser.
"Le mystérieux personnage lui transperça le cœur avec une lance ardente". Il venait de subir la "Transverbération" du cœur comme Sainte Thérèse d'Avila.
Padre Pio écrit à son confesseur : "C'était comme un glaive de feu qui transperça mon âme et fit brûler mon cœur d'un amour ardent pour Jésus".
Il souffrit atrocement pendant deux jours.
Par la suite, il ressentit au plus profond de l'âme une blessure toujours ouverte qui le torturait continuellement. Douleurs de l'âme et souffrances du corps.
Lettre du 21 août 1918
Le 21 août 1918, Padre Pio écrivait au Père Benedetto, son directeur spirituel :
"Je confessais nos garçons le soir du 5 quand tout à coup je vus envahi d'une terreur extrême à la vue d'un personnage céleste qui se présenta aux yeux de mon intelligence. Il tenait à la main une espèce d'outil semblable à une très petite lame de fer avec une pointe très effilée, et il semblait que de cette pointe sortit du feu. Voir ceci et observer ce personnage me lancer avec une grande violence cet outil dans l'âme ne furent qu'une seule et même chose. J'émis difficilement une plainte, je me sentais mourir. Je dis au garçon de se retirer,  parce que je me sentais mal et que je ne me sentais plus la force de continuer.
Ce martyre dura, sans interruption, jusqu'au matin du jeudi 7 août....."
Les stigmates

San Giovani Rotondo : Padre Pio

Les faits restèrent secrets jusqu'au vendredi 20 septembre 1918 quand le mystérieux personnage lui apparut à nouveau alors qu'il était seul dans l'église et qu'il priait agenouillé devant un crucifix de bois.
Il se retrouva avec des plaies sanglantes aux mains, aux pieds et au côté.
Ces plaies ne purent être cachées.
Le père Paolino, supérieur du couvent, écrivait au supérieur général qu'il ne s'agissait pas de taches ou d'empreintes mais de plaies perforant ses mains et ses pieds. Celle du côté est une véritable déchirure qui libère continuellement du sang ou des humeurs sanguines.
On donna l'ordre de garder le secret mais les plaies saignaient lorsque Padre Pio célébrait la messe.
La nouvelle se répandit et les gens commencèrent à affluer.
Des médecins l'examinèrent et rédigèrent des rapports.
À un ami qui lui demandait si les stigmates faisaient mal, Padre Pio répondit : "Tu ne crois tout de même pas que ce sont des décorations !"
Un professeur soutenait que les blessures de Padre Pio s'étaient ouvertes parce qu'il s'était identifié au Christ en méditant sa Passion. Padre Pio lui répondit : "Que l'éminent professeur essaie de penser qu'il est un bœuf, qu'il y pense intensément. Peut-être que des cornes lui pousseront."
Lettre du 22 octobre 1918
Le 22 octobre 1918, Padre Pio écrivait au Père Benedetto, son directeur spirituel :
"C'était la matinée du 20 du mois dernier, peu après la célébration de la sainte messe, alors que j'étais surpris par une paix semblable à un doux sommeil. Tous mes sens internes et externes, y compris les facultés mêmes de l'âme, se trouvèrent dans une quiétude indescriptible. Il se fit un silence total autour de moi et en moi......... et pendant que tout cela se produisait, je vis devant moi un mystérieux personnage, semblable à celui que j'ai vu dans la soirée du 5 août, à la seule différence que ses mains, ses pieds et son côté ruisselaient de sang.
Sa vue m'épouvanta. Ce que je ressentis à cet instant, je ne saurais vous le dire. Je me sentis mourir et je serais mort si le Seigneur n'était pas intervenu pour soutenir mon cœur, que je sentais bondir dans ma poitrine.
La vision du personnage se retira et je m'aperçus que mes mains, mes pieds et mon côté étaient transpercés et ruisselaient de sang. Imaginez le martyre dont je fis alors l'expérience, et que j'éprouve continuellement, presque tous les jours.
De la blessure du cœur coule continûment du sang, surtout du jeudi soir au samedi. Mon Père, je meurs de douleur à cause de ce martyre et de la confusion qui s'ensuit, que j'éprouve au plus profond de mon âme. Je crains de mourir exsangue si le Seigneur n'écoute pas les gémissements de mon pauvre cœur et ne cesse pas de me faire subir cette opération.
Jésus qui est si bon me fera-t-il cette grâce ? M'enlèvera-t-il au moins cette confusion que j'éprouve à cause de ces signes externes ? Je crierai vers lui et je ne cesserai pas de le conjurer afin que miséricordieusement il m'ôte non le martyre, non la douleur, parce que je vois que c'est impossible et je sens que je veux m'enivrer de douleur, mais ces signes externes qui me sont d'une confusion et d'une humiliation indescriptibles et insoutenables.
Le personnage dont je vous parlais est celui que j'ai vu le 5 août. Il poursuit son opération sans trêve, me martyrisant l'âme de façon indescriptible. Je sens à l'intérieur de moi un tumulte continuel, semblable à une cascade qui jette toujours du sang."
La couronne d'épines

Dans le livre "Histoire du Padre Pio" de Dom G. Tomaselli, il est écrit que Padre Pio avait reçu la couronne d'épines quand il reçut les stigmates.
La couronne d'épines qui était sur sa tête n'était visible qu'à lui seul.
Photo prise par un franc maçon
Mary Pyle raconte qu'un franc maçon muni d'un appareil photos pénétra un jour dans l'église du couvent au moment où Padre Pio allait commencer la célébration de la messe.
Il prit une photo du Père et alla aussitôt en ville pour la faire développer.
Le lendemain, il revint et voulut parler d'urgence à Padre Pio qui le reçut en souriant.
Il montra la photo au Père. On voyait sur la photo la tête du Père Pio couronnée d'épines.
Le Père Pio lui dit : "Croyez-vous que je porte une couronne de roses ?"
Le franc maçon termina au confessionnal.
Les examens médicaux
Un autre calvaire commença pour Padre Pio, celui des très nombreuses visites médicales auxquelles il fut soumis pour vérifier la nature des blessures.
Trois médecins ont été chargés de visiter Padre Pio :
- Le docteur Luigi Romanelli, médecin-chef de l'hôpital de Barletta l'examina pour la Curie provinciale des Capucins.
- Le docteur Luigi Festa fut chargé de l'examen par la Curie générale du même ordre.
- Le docteur Antonio Bignami, professeur titulaire de pathologie médicale à l'université de Rome, fut chargé par le Saint-Siège.
Pour le docteur Romanelli et le docteur Festa, les plaies sont d'une nature inconnue à la science médicale.
Le docteur Luigi Romanelli examina Padre Pio pendant 2 jours et produisit l'attestation suivante :
"J'ai la conviction, voire la certitude, que les blessures ne sont pas superficielles, parce qu'en appliquant le pouce sur la paume de la main et l'index sur le dos, et en exerçant une pression, on a la sensation précise d'un vide. À la poitrine, j'ai observé une coupure nette, parallèle aux côtes, de 7 ou 8 cm de long avec résection dans les parties molles".
Le professeur Bignami, athée, dit que les plaies étaient peut-être en partie d'origine morbide et en partie provoquées artificiellement. C'est-à-dire qu'elles ont "commencé comme produits pathologiques et ont peut-être été, inconsciemment et par un phénomène d'auto-suggestion, complétées dans leur symétrie et artificiellement maintenues par un moyen chimique, par exemple avec de la teinture d'iode".
Le professeur Bignami fit sceller les plaies avec des bandages spéciaux pendant 8 jours. Quand on enleva les sceaux le 8ème jour, les plaies étaient toujours ouvertes et saignaient abondamment.

En avril 1920, le Père Agostino Gemelli, médecin et psychologue, se rendit à San Giovanni Rotondo.
Il arriva au couvent le 18 avril 1920 pour examiner les plaies de Padre Pio, mais entre-temps le Saint-Siège, par l'entremise de la congrégation qu'on appelait le Saint-Office, avait décidé que personne ne pouvait examiner les blessures sans autorisation écrite.
Le Père Gemelli insista pour qu'on lui montre les plaies mais Padre Pio, obéissant à l'ordre du Vatican, lui répondit fermement qu'il n'était pas autorisé à le faire.
Quelques années plus tard, dans un article de la revue "Vita e Pensiero", le Père Gemelli jugeait tous les stigmatisés (sauf saint François d'Assise) comme de "possibles hystériques, dotés d'une spiritualité très pauvre".
L'opinion du Père Gemelli faisant autorité, a pu avoir influencé tous ceux qui se liguèrent contre Padre Pio à cause de ses stigmates, comme si celles-ci étaient le résultat de la mystification d'un névrotique ou l'œuvre d'un escroc.
De nombreux fidèles par lesquels il y avait des savants, des théologiens et des prélats, s'est opposé à ceux là.
La disparition des stigmates

Lorsqu'il reçut les stigmates visibles en 1918, Padre Pio dit en priant : "Tu peux bien me faire souffrir, me faire mourir de souffrance, mais enlève-moi ces signes qui me plongent dans la confusion la plus profonde".
Jésus lui avait répondu : "Tu les porteras pendant cinquante ans et puis tu viendras chez moi".
Effectivement, les stigmates de Padre Pio disparurent au moment de sa mort.
Source : @La lumière de Dieu

Le 20 septembre 1918, c’est la stigmatisation totale et visible, y compris une plaie dont on parle rarement : la plaie sur l’épaule droite causée par le poids de la Croix. Elle durera cinquante ans, jusqu’à sa mort. 
Padre Pio était seul, ce jour-là : le Père Paolino, Père gardien, se trouvait à l’extérieur.
Les étapes et le détail de la crucifixion de Padre Pio sont rapportées plus loin, mais, à un ami, Padre Pio donna, verbalement, d’autres précisions  :
“J’étais au chœur pour faire l’action de grâce de la Messe. Je me sentis tout doucement m’élever vers quelque chose d’immense qui grandissait toujours, et qui me comblait de joie en priant. Plus je priais, plus cette jouissance augmentait. Tout d’un coup une grande lumière frappa mon regard, et au milieu de cette grande lumière m’apparut le Christ avec ses plaies. Il ne me dit rien... Il disparut. 
Lorsque je revins à moi, je me suis retrouvé à terre, blessé. Les mains, les pieds, le cœur saignaient et me faisaient si mal qu’ils m’enlevaient toute force pour me relever. Je me suis traîné à quatre pattes, du chœur jusqu’à la cellule, à travers le long couloir...” 
Désormais, Padre Pio est cloué sur la Croix, avec le Christ ; il participe à toutes les souffrances de Jésus, le Rédempteur, -toutes sans exception, flagellation et couronnement d’épines inclus- donc à la Rédemption du monde. Padre Pio est un autre Christ, une humanité de surcroît pour Jésus. Ses blessures ne se sont jamais, ni fermées, ni aggravées, ni cicatrisées, malgré les efforts de certains médecins. Contre ce genre de choses, la science est impuissante! 
La guerre est enfin terminée; les religieux vont revenir dans leurs couvents. Mais, en ce qui concerne Padre Pio, sa vocation de confesseur va rapidement commencer et attirer les foules de ceux qui vont se convertir... 
Source :
La question des stigmates
Les « stigmates » de Padre Pio ont été examinés par des médecins à plusieurs reprises, en particulier à l'instigation de sa hiérarchie.
Dès 1919, le Saint-Office mande le Dr L. Romanelli, de l'hôpital de Barletta, qui l'examine plusieurs fois en 1919 et 1920 :
« La blessure du thorax montre clairement qu'elle n'est pas superficielle. Les mains et les pieds sont transpercés de part en part. "
« Je ne peux trouver une formulation clinique qui m'autorise à classer ces plaies. »
Certains témoins disent avoir pu voir au travers des trous de ses mains, plaies qui n'auraient donc pas été superficielles.
En 1919, un médecin athée, le Pr Bignami, fait poser des scellés sur les bandages, pour écarter l'hypothèse de l'utilisation volontaire d'acide sur les plaies. En 1920 et 1925, le Dr Festa réexamine le Padre et conclut à :
« ... des phénomènes, reliés harmonieusement entre eux, qui se soustraient au contrôle des recherches objectives et de la science. »
Le corps de Padre Pio ne comportait aucune trace de stigmates ou de cicatrices lors de l'examen post-mortem.
En 2007, l'historien Sergio Luzzatto a défendu la thèse de la supercherie des stigmates de Padre Pio et de ses miracles. La nouveauté de son argumentation est de prendre appui sur un document jusqu'ici peu connu et présent aux archives du Vatican. Il s'agit du témoignage d'une pharmacienne qui affirme que le Padre Pio lui aurait passé commande, en 1919, et dans « le plus grand secret » de 4 grammes d'acide carbonique, prétextant qu'il en avait besoin pour désinfecter les seringues utilisées par lui et un autre frère pour vacciner, en l'absence de médecins, les membres du couvent contre la grippe espagnole. Sur cette base et celle des autres dénonciations mentionnées, l'auteur conclut à un truquage des plaies par Padre Pio.
Cette thèse, qui n'est pas nouvelle, a aussitôt été dénoncée par l'organe de l'Ordre des Capucins en invoquant le peu de crédibilité scientifique des allégations et la manipulation médiatique.
Une procédure de reconnaissance des stigmates a été engagée lors de la canonisation de Padre Pio et n'a pas pour le moment abouti. A ce jour, seuls François d'Assise et Catherine de Sienne sont considérés par l'Église catholique romaine comme stigmatisés.
Le site officiel de Padre Pio : http://www.conventopadrepio.com/
En savoir plus : Livre "Le cas Padre Pio : témoignages et rapports médicaux" By Di Flumeri















































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